LE PUTOIS
Lionel en tant qu’ami il n’en est pas question
Et pour un tel rejet existe une raison :
Le type traîne dans les bars c’est un sacré lascar
Cynique et corrompu et complètement vicelard.
Ouvert et souriant, toujours dans de sales draps,
Le putois hypocrite du genre assez sympa
Aura vraiment vite fait de s’imposer à toi
Surtout si t’as du fric, ou montres que t’en as.
Bien rompu aux trafics et autres plans juteux,
Le vénal animal plumera les malheureux
Et remplira ses poches on ne peut plus goulument,
En se moquant de ceux qu’il arnaque en passant.
Lui il s’en fout, lui c’est la frime un point c’est tout
L’argent ostentatoire, et le clinquant et les bijoux :
Et un doucereux fumet, du genre assez puant,
De supériorité, d’arrogance persistant.
Il vit au jour le jour, En Espagne ou en France
Faussement handicapé, pensionné sans méfiance
Sans aucune garantie, permis ni assurance,
Sur le dos de copains qu’il démarche à outrance…
Branché putains des îles ou bien putain tout court
Le putois aime claquer et flamber sans compter
Et tant pis si tout manque cruellement d’amour :
Notre pseudo truand est plus qu’habitué !
Mais même pour le plus cynique des blasés
Y’a des lendemains à assurer :
Son seul souci c’est la monnaie,
La seule chose à le faire bouger !
Lionel n’a pas d’amis, juste des relations
Juste quelques victimes qu’il prend pour de gros cons
Et dont il va profiter, chaque jour et à fond,
Dont il abusera, sans honte et sans façons.
L’amitié chez lui rime avec le profit,
C’est une règle absolue qu’il applique à l’infini
Le valeureux faux-cul aime soigner ses envies
Et toujours ramener bien sûr tout à lui !
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