CALME BLANC
Pureté immaculée gros délire de chantilly givrée
Routes et campagnes nimbés de nuages enneigés
Le ciel a blanchi, tags effacés et graffiti gommés
Vitrines ensevelies, piétons et véhicules bloqués.
La ville a embelli sous une couche de crème fouettée,
Capuccino nourri de milliers de flocons survoltés…
Et seul un léger vent frémit et vient à peine troubler
Cet impressionnant silence imposant et feutré.
Dans de nombreux virages jamais ensoleillés
Il y a d’épaisses plaques de verglas obstiné
Et mieux vaut savoir conduire si tu veux éviter
Différents gros ennuis d’adhérence limitée !
Ce calme profond, blanc pur et envoûtant
S’est vite abattu sur les bêtes et les choses et les gens
Imposant le silence et l’activité ‘néant’
Et une seule cadence : rester au chaud dedans.
Le beau blanc naturel a lentement tout nappé
D’une épaisse couche glacée sans colorant rajouté,
Un délice de douceur d’un plaisir insensé
Et un rêve floconneux, une nouvelle cité.
Une nuit a suffi pour ne rien reconnaître
Et les volets ouverts le matin au lever
N’ont guère tardé à faire vite apparaître
Un hivernal décor d’une immense beauté.
Civilisation morte, commune capitonnée
Et chacun derrière sa porte se réchauffe et se tait,
Profite du paysage et de son petit congé forcé :
Aujourd’hui c’est relâche à cause d’intempéries salées !
Et en parlant de saler : attendez donc un peu svp
Dehors c’est magnifique autant encore en profiter,
Ca n’est pas très pratique mais c’est si beau à regarder
Et c’est aussi magique : tout est recouvert, oublié, effacé.
Et devient blanc, propre, pur. Et plus gai.
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