LA MENACE
Treize ans après on parle encore à la télé
De ces crimes horribles et disparitions avérées,
Les brunes à Perpignan ne sont pas rassurées
Même si le meurtrier présumé est bouclé.
Tatiana, Moktaria, Marie-Hélène ou Fatima,
D’insoutenables dégâts et de tristes karmas
Et dans chacun des cas un barjot était là
Planqué sans qu’on le voit à surveiller sa proie.
Des scènes insoutenables de corps décapités,
D’organes mutilés et de chairs découpées,
Exsangues ou disparues ces filles sportives et gaies
Ont été charcutées par un boucher sans pitié.
Charcutées ? Minutieusement découpées plutôt !
C’est la psychose totale et la vraie parano,
Et les parfaites ablations du pervers nécrophile
Terrorisent les P.O. qui s’empoisonnent de bile.
Un vrai cinglé bien allumé menace les filles à pied,
Il a flashé grave sur un certain type de portrait
Et gendarmes et flics ont encore l’air inquiets
Car tout le mystère est resté bien entier.
Attention danger, gare à la gare de Perpignan
Et même si l’auto-stop y parait bien tentant
Mieux vaut se méfier car il n’est pas évident
Qu’on retrouvera au final ton p’tit cul bien vivant.
Une chose est sûre c’est qu’elles ne sont hélas plus
Belles fleurs trop tôt coupées, trucidées mutilées,
Sauvage bouquet d’innocentes victimes disparues
Retrouvées assassinées sans avoir pu être vengées.
Mais treize ans plus tard rien n’est pourtant foutu,
Et les familles entêtées s’obstinent à le chercher,
Elles veulent qu’on trouve, que l’enquête continue
Et qu’on identifie le meurtrier pour de vrai.
Connaître son visage depuis toutes ces années,
Avoir la certitude que c’est lui qui l’a fait,
Espérer mieux dormir pour tâcher d’oublier,
Et ressortir la nuit sans avoir à flipper…
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